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La fonderie française, à la recherche d’une véritable stratégie industrielle

#Recherche&Développement
20/10/2021


Les entreprises de métallurgie se cherchent. Elles cherchent surtout une stratégie durable pour accroître leurs capacités et leur productivité, et pour renforcer leur compétitivité. À l’heure où la France s’efforce de constituer une véritable filière de recyclage des métaux pour répondre aux défis de la transition écologique et face à la montée en puissance de l’électrique, la filière fonderie redouble d’efforts pour se projeter dans l’Usine du futur.
 

Trois ans, trois plans 


En 2018, un contrat stratégique historique de la filière automobile était signé pour accompagner le changement climatique et transformer durablement l’industrie.

En avril 2021, en marge du comité stratégique de la filière automobile, 50 millions d'euros sont injectés au plan d'action du gouvernement pour garantir un avenir aux fonderies françaises et consolider un secteur en pleine tourmente. Selon les mots du Ministre de l’Économie et des Finances, ce plan doit « donner à la fonderie française la capacité de se réinventer et de se projeter vers l’avenir ». Ce montant de 50 millions d'euros, bien qu’important, risque cependant de se révéler insuffisant. Il ne peut constituer qu’une étape dans le processus d’un soutien à long terme, qu’il faudra renforcer.

En octobre 2021, Emmanuel Macron annonce le plan stratégique France 2030. Le Président insiste sur la nécessité d’aller vers une économie décarbonée. Il veut sécuriser l'approvisionnement en métaux stratégiques par le recyclage et être moins dépendant de l’étranger pour l'approvisionnement de ces mêmes métaux.
 

Faut-il faire payer plus cher le transport international ?


Thibaut Emme, dans son post « Faut-il sauver les fonderies en France » publié sur leblogauto.com, relaie la thèse de certains économistes : « Ils estiment que mettre un prix international au carbone pourrait changer la donne. En effet, qui dit prix du carbone élevé (et international) dit coût du transport plus élevé. Dès lors, une production plus locale, et donc moins taxée sur le carbone lié au transport, retrouverait de facto des couleurs. »

Ce prix du carbone est aussi réclamé par les défenseurs de la transition écologique. Emmanuel Macron a déclaré lors d’un sommet virtuel sur le climat : « Si nous ne donnons pas un prix au carbone, il n’y a pas de transition possible. Il nous faut donc intégrer la dimension environnementale dans le coût des investissements, dans nos marchés régionaux, dans nos relations commerciales ».

Le problème, et pas des moindres, c’est que l’économie mondiale est en grande partie basée sur le transport de marchandises et de matières premières. Et c’est le principal frein à la mise en place de taxes sur le transport.
 

Conclusion


Dans son article « Fonderies : aller plus loin que la seule reconversion des salariés pour réellement préparer l’avenir de la filière » paru dans Miroir Social, Frédéric Homez résume bien la situation : « Les plans d’actions successifs pour les fonderies ne répondent pas encore à un impératif majeur : celui d’offrir un avenir à la filière, en misant sur l’innovation et le développement de nouvelles activités, tout en préservant les sites actuels, les compétences et les savoir-faire précieux des ouvriers des fonderies. »

Ces questions de stratégie industrielle doivent faire l’objet d’une réflexion en profondeur, partagée entre les différents acteurs de la filière : fondeurs, constructeurs, sous-traitants, pouvoirs publics et fédérations.

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