Retour sur le parcours de Jacques Despeyroux, qui fut Président de Zinc Fonderie France de 2007 à 2011
Après deux expériences en Afrique, Jacques Despeyroux, alors étudiant en école Universitaire et technique à Reims, décide de coupler ses études avec un diplôme en droit. Il met sa double formation au service de l’entreprise SIOBRA, spécialisée dans le moulage sous pression de pièces en série, en Zamak. D’abord au sein du bureau étude et méthode, puis au service commercial, car les négociations requièrent une excellente maîtrise technique et de bonnes connaissances en droit. Très vite, il obtient la responsabilité du service commercial, puis la direction de SIOBRA.
En 2008, la crise économique provoque un ralentissement des actions de communication menées par l’Association. ZFF doit alors se concentrer sur la fidélisation de ses membres pour les remotiver, dans un contexte très dur de chute d’activité et de morosité sociale. Les fondeurs doivent aussi faire face à une pression des donneurs d’ordre pour baisser leurs prix, et à la concurrence agressive sur le marché du Zamak de nouveaux acteurs asiatiques, polonais ou turcs. 10 ans ou presque sont passés depuis la crise, et le discours de Jacques Despeyroux reste le même. Selon lui, les petites entreprises s’en sortent quand le management arrive à garantir l’implication de tous dans un climat supportable, sans stress : « La plus belle des valeurs, c’est l’équipe humaine. Si elle n’a pas de rigueur et d’éthique, on va droit dans le mur. »
De ses années de présidence, Jacques Despeyroux cite avec fierté la concrétisation du livre « Les Alliages de Zinc de A à Z : du projet à la pièce finie » qui constitue un outil primordial à la diffusion du savoir-faire des fondeurs de Zamak. Le livre a d’ailleurs remporté un prix au salon mondial de la sous-traitance (MIDEST). Toutefois, reste un regret, celui de n’avoir pu faire inscrire au programme des travaux du CTIF, des producteurs de Zamak, fabricants de presses, la recherche des incidences des différentes compacités du métal dans les pièces injectées en alliages de zinc et mesurer leurs incidences sur les résistances mécaniques (fatigue, vibrations, etc.)
« Nombre de concepteurs doivent encore être informés et formés aux nombreuses possibilités offertes par le matériau Zamak et par les compétences des professionnels des métiers du zinc et leurs équipements »
Le Zamak souffre toujours d’une méconnaissance auprès des concepteurs et bureaux d’étude. L’ombre des grands matériaux, au sens quantitatif du terme, semble encore peser lourdement sur la renommée des alliages de zinc. Cependant, si le Zamak ne bénéficie pas de la puissance communicative et de l’influence auprès des donneurs d’ordre que possèdent le plastique ou l’aluminium, il n’empêche qu’il reste un matériau superbe. La technologie de la coulée sous pression de pièces en alliages de zinc permet d’obtenir des pièces architecturées, complexes avec une finesse, une précision de formes de géométrie et une résistance, soient des qualités intrinsèques qui correspondent aux attentes des fonctions qu’on demande à ces pièces de fonderie.
Quant à la recyclabilité du Zamak, c’est maintenant une exigence récurrente demandée dans les appels d’offre : demande qui soutient la cause du développement durable et exigence que notre technologie d’injection des alliages de zinc sait satisfaire.