Depuis les années 1930, ils n’ont pas pris une ride ! Les petits cyclistes Roger en Zamak pédalent en force, tant et si bien qu’ils décrochent la couverture du magazine Tendance de l’Équipe. Retour sur une success-story semée de casse-pattes, mais toujours sans bâcher !
Ces miniatures de cyclistes du Tour de France ont fait la joie des petits et des grands, et l’engouement n’a jamais cessé. Fabriqués dès leur origine en alliages de zinc, ils voient leur outillage évoluer, pour mieux servir l’objet. Les premiers cyclistes apparaissent d’abord avec un socle séparé, source d’embarras en cas de perte du socle, le cycliste ne pouvant plus tenir debout. La modification de l’outillage permet alors de sortir le cycliste en une pièce unique qui intègre dans la fonte le socle triangulaire.
Capables de formidables échappées, de sprints mémorables, en danseuse ou en tandem, mais toujours avec panache, les cyclistes miniatures ont expérimenté tous les terrains de jeux : jardin ou balcon, bitume ou carrelage, sable fin ou terrain de boue. On inventait des histoires, on créait des courses fantasmées entre les coureurs qui incarnaient alors un rêve sportif.
« Toutes les raisons étaient bonnes pour sortir les cyclistes miniatures de leurs boîtes. Parce que l’on s’ennuyait, parce que l’on en pouvait plus d’attendre le début de la retransmission télévisuelle de l’étape du Tour, parce qu’il pleuvait en plein été, ou au contraire, parce qu’il faisait trop chaud. Jouer avec les petits cyclistes, qu’ils soient en plomb pour les plus anciens, en Zamak ou plastique, que l’on soit seul ou entouré d’amis, était une superbe récréation, un moment passionnant, captivant. »
Martin Péneau, En danseuse !
La Fonderie Roger est la seule usine en France à fabriquer les célèbres coureurs cyclistes miniatures en Zamak. Entre 1960 et 1965, la production de cyclistes est de l’ordre de 300.000 à 500.000 pièces par an. C’est l’époque bénie, où les Français en famille se passionnent pour les héros du Tour de France. Les figurines sont peintes à la main par les Dames de Domats, à 15kms d’Égreville. Ces femmes poussent le perfectionnisme des peintures dans les moindres détails. Vers la fin des années 70, la production diminue fortement. Elle est sur le point d’être totalement abandonnée dans les années 80. Mais à la demande générale de collectionneurs passionnés et nostalgiques, la fabrication des cyclistes miniatures est relancée en 1992.
3 générations de fondeurs se sont succédées à la tête de la Fonderie Roger, de père (Henri), en fils (Pierre), en petit-fils (Jean-Luc). Jean-Luc Roger est l’actuel héritier de la fonderie. Il rappelle au journal l’Équipe la raison première de l’entreprise : la fonderie Zamak et l’usinage de métaux non ferreux. Avec une forte implantation dans le secteur de la construction et de la bimbeloterie, la Fonderie Roger n’en demeure pas moins la référence en matière de conception de cyclistes miniatures en Zamak. Même si aujourd’hui, ils ne représentent que 2% du chiffre d’affaires. « Il y a le cœur de métier et le métier de cœur », comme aime à le rappeler Jean-Luc Roger.
Ces figures légendaires de la Fonderie Roger prennent un nouveau départ. De nouvelles peintures aux couleurs plus réalistes les rendent plus vraies que nature.
Sur la boutique en ligne, on retrouve les figurines modernes, mais aussi les modèles qui ont fait le succès des petits cyclistes Roger : le Rouleur (R), le Démontable avec 4 modèles différents (vainqueur, bidon, rouleur et sprinter), le Plat en version grimpeur ou sprinter, et enfin le Long-Nez en position sprinter, très recherché aujourd’hui.
