Economie circulaire : le point avec l’Ademe et Initiative Zink

La question de l’économie circulaire est omniprésente en Europe. Pourtant, la tentation est grande de vouloir minimiser cette problématique à une simple gestion des déchets et à une production de nouveaux produits à partir de produits recyclés. Un tel raccourci ne fait qu’effleurer les grands dessins de l’économie circulaire. Il y a quelque chose de beaucoup plus vaste dans cette nouvelle économie : la création de valeur circulaire, dans laquelle les produits durables et vertueux représentent une fonction clé, à long terme.
 

Que signifie économie circulaire ?

Selon le Ministère de l’Ecologie, « l'économie circulaire désigne un concept économique qui s'inscrit dans le cadre du développement durable et dont l'objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l'eau et des sources d'énergie. Il s'agit de déployer, une nouvelle économie, circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de refermer le cycle de vie des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l'eau et de l'énergie. »

En d’autres termes, il s’agit de ne plus créer de résidus que les systèmes industriels et naturels ne puissent (ré)absorber. Cela représente un gain de compétitivité énorme pour les industries qui ont une maîtrise de leur flux de matières premières.

L’économie circulaire constitue donc une contribution essentielle aux efforts consentis par l’Union Européenne pour développer une économie durable, à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources, et véritablement compétitive.
 

Les activités de l’économie circulaire 

Voici les principaux domaines d’action de l’économie circulaire, définis par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie) :

• L’approvisionnement durable (extraction/exploitation et achats durables) concerne le mode d’exploitation/extraction des ressources visant une exploitation efficace des ressources, en limitant les rebuts d’exploitation et l’impact sur l’environnement notamment dans l’exploitation des matières énergétiques et minérales (mines et carrières) tant pour les matières/énergie renouvelables que non renouvelables.
• L’écoconception vise, dès la conception d’un procédé ou d’un bien, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux. L'innovation ne s'arrête donc pas au produit, mais englobe tout son procédé de conception.
• L’écologie industrielle et territoriale constitue un mode d’organisation interentreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins.
• L’économie de la fonctionnalité privilégie l’usage à la possession et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.
• La consommation responsable doit conduire l’acheteur à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit.
• L'allongement de la durée d’usage par le consommateur conduit au recours à la réparation, à la vente ou don d’occasion, ou à l’achat d’occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation.
• Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues de déchets.
  
  
   

Quelle est l'importance du zinc dans une industrie d’économie circulaire ?

Au-delà du seul recyclage, il faut donc voir dans l’économie circulaire les principes de durabilité, réutilisation, et renouvellement. De nombreux produits en zinc répondent à ces principes dont la finalité est de « boucler la boucle ». Le zinc peut être indéfiniment recyclé, sans aucune perte de ses propriétés physiques ou chimiques. Dès lors, l’économie circulaire du zinc, où les déchets d’un produit deviennent les matières premières de l’autre, est vertueuse. La revalorisation du zinc permet de préserver les ressources minières et de réduire les émissions de CO2 liées à son extraction. Il constitue une ressource valorisable et durable pour les générations futures.

Idem pour le Zamak, cet alliage de zinc recyclable à l’infini, qui conserve toutes ses propriétés mécaniques, peu importe le nombre de refusion qu’il subit. D’ailleurs, la filière de recyclage des alliages de zinc répond à des exigences environnementales et d’écoconception des pièces. En France, les fonderies utilisent environ 40% de matières transformées/recyclées.

Dans cette poursuite d’efficacité énergétique, le concept Cradle-to-Cradle (C2C ou du berceau au berceau en français) est une composante essentielle de l’économie circulaire. Il s’agit d’une philosophie de la production industrielle qui intègre, à tous les niveaux de la conception, de la production et de la réutilisation du produit, une exigence écologique dont le principe est zéro pollution et 100 % réutilisé.
 

L’Urban Mining, ou comment trouver une vraie mine urbaine de zinc

Le zinc est utilisé dans de nombreux produits, avec une grande variété d’applications et une exigence de durabilité. En fin de vie, le zinc contenu dans ces produits est recyclé et transformé en de nouveaux produits. On parle alors de métal anthropique, dans le sens où il est relatif à l’activité humaine versus son extraction (zinc primaire).

Selon une étude menée par l'Öko-Institut en 2016, le métal anthropique à base de métaux non ferreux (aluminium, cuivre, zinc, plomb et nickel) en Allemagne était d'environ 76,5 millions de tonnes en 2014. Cela correspond à environ 950 kg de métaux non ferreux par habitant. D'ici 2050, cette quantité devrait atteindre environ 130 millions de tonnes, soit 1600 kg de métaux non ferreux par habitant.

Il est donc urgent de faire plus et mieux, avec moins. Ici, le cercle se ferme - dans le sens d'une économie circulaire.